‘El consenso no sirve’. Individualidad y poder de los caciques qom, del Chaco precolonial a la Buenos Aires de la década del 2010

‘Le consensus, ça sert à rien’. Pouvoir et individualité des caciques qom, du Chaco précolonial à la Buenos Aires des années 2010

Soutenance (en espagnol) de la thèse de doctorat en anthropologie de Jean-Baptiste Dagorn, Université Paris Cité, en visioconférence. La thèse a été réalisée sous la direction de Françoise Lestage (URMIS, Université Paris Cité) et de Silvia Hirsch (IDAES, Universidad Nacional de San Martín).

Visioconférence : https://meet.google.com/eew-rxnk-ntj

Composition du jury : 

1. Madame Ana Carolina Hecht, Chargée de recherches, Universidad de Buenos Aires, Présidente
2. Madame Françoise Lestage, Professeure des universites, Université Paris Cité, Directrice de thèse
3. Madame Silvia Hirsch, Professeure des universites, UNSAM, Directrice de thèse
4. Madame Maïté Boullosa-Joly, Maître de Conférences, Université Amiens Picardie Jules Verne, Co-Directrice de thèse
5. Monsieur Nicolas Richard, Chargé de recherche HDR, Université Sorbonne Nouvelle, Rapporteur
6. Monsieur Federico Bossert, Chargé de recherches, CONICET, Rapporteur
7. Madame Noelia Enriz, Chargée de recherches, UNSAM, Membre invitée 

Résumé

Cette thèse s’intéresse aux caractéristiques des leaders du peuple « Qom » ou « Toba » de communautés résidant dans l’actuelle Argentine, de l’époque de l’indépendance précoloniale aux années 2010. L’évolution de ces leaderships est analysée à travers les récits ethnographiques d’explorateurs et anthropologues, d’une part, et un travail ethnographique réalisé dans la communauté qom Daviaxaiqui, installée à Presidente Derqui (département de Pilar) zone périurbaine de la province de Buenos Aires depuis les années 1990, d’autre part. L’analyse se centre sur les notions de consensus, de représentation politique et de participation politique. Il s’agit notamment d’insister sur l’importance de l’individu et de ses pouvoirs, alors qu’encore trop souvent l’analyse anthropologique affirme que le collectif prime sur l’individu dans les sociétés dites non-occidentales. Dans la communauté Daviaxaiqui, les récits sur les leaders qom de jadis sont confrontés aux discours des habitants sur la pratique politique de leurs représentants. Par ailleurs, l’on rend compte grâce à une série d’entretiens et de l’observation participative réalisée lors d’évènements et de réunions de la commission directive de la communauté, des façons de concevoir et de pratiquer la politique dans un tel contexte. Est ainsi construit le portrait du leader qom idéal selon les personnes rencontrées, dans le contexte d’aliénation et de précarité qui est réservé aux populations se revendiquant d’origine amérindienne dans l’Argentine d’aujourd’hui. Par ailleurs, face à ce portrait idéal, sont dressés les portraits réels, souvent très critiques, des leaders de la communauté de sa fondation jusqu’à l’extrême fin des années 2010. 

Mots-clés

Leadership ; représentation politique ; consensus ;  participation politique ; qom ;  toba ;  amérindien ; Argentine