MOBETU : Mobilités étudiantes et fabrication des élites à l’épreuve des politiques d’internationalisation de l’enseignement supérieur – Regards croisés Sud/Nord/Est/Ouest

Journées d’études Urmis – Groupe de recherche Education Jeunesse Altérité, organisées à la MSHS de Nice par Valérie Erlich (Université Côte d’Azur) et Jimmy Stef (Université Côte d’Azur), avec le soutien de l’EUR Odyssée Sciences de la Société et de l’environnement Université Côte d’Azur

Contacts : Valerie.Erlich@univ-cotedazur.fr et Jimmy.Stef@univ-cotedazur.fr

Inscription obligatoire (présentiel ou distanciel) par mail à l’adresse : mobetu-inscriptions@sciencesconf.org

Site web des journées d’études : https://mobetu.sciencesconf.org

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Vidéos enregistrées des journées d’études : https://www.urmis.fr/videos-des-journees-detudes-mobetu-mobilites-etudiantes-et-fabrication-des-elites-a-lepreuve-des-politiques-dinternationalisation-de-lenseignement-superieur/

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La Conférence se tiendra de manière hybride en présentiel et en distanciel. Les interventions en ligne sont notifiées d’un * sur le programme. Dans le cas de la session 2, tous les intervenants seront en ligne, mais le public est également invité à rejoindre la conférence, pour assister aux interventions et participer au débat

Mobilités étudiantes et fabrication des élites à l’épreuve des politiques d’internationalisation de l’enseignement supérieur Regards croisés Sud/Nord/Est/Ouest

Sous l’effet des politiques d’internationalisation de l’enseignement supérieur dans le monde, comment se sont renouvelées les mobilités étudiantes et la fabrication des élites ? Les journées se donnent pour objectif de questionner les impacts des politiques publiques d’internationalisation de l’enseignement supérieur sur les mobilités étudiantes et le renouvellement des élites au cours de la dernière décennie. En adoptant des regards croisés, elles seront l’occasion de réfléchir collectivement sur les manières dont les recherches contemporaines traitent de ce questionnement et le confrontent avec les grands enjeux sociétaux qui se posent tant dans les pays du Nord que dans ceux du Sud, dans les pays à l’Est et à l’Ouest. Les journées questionneront les formes de mobilités étudiantes et les politiques migratoires des Etats ainsi que leurs logiques d’‘attractivité’ et de ‘répulsion’, en direction des étudiants étrangers et/ou internationaux dans le monde. Il s’agit ainsi d’exposer les différentes approches qui ont traité au cours des dix dernières années, dans un contexte de mondialisation, de la manière dont l’action politique a contribué à forger et à transformer les mobilités étudiantes ainsi que la fabrication des élites.

En filigrane de ces journées, les politiques publiques d’internationalisation de l’enseignement supérieur seront interrogées dans leurs évolutions et ce qu’elles peuvent impliquer sur les transformations des circulations étudiantes et scientifiques au cours des dix dernières années. Les stratégies étatiques en matière d’enseignement supérieur ont débouché sur une diversification accrue des capacités de formation, une volonté croissante de constituer de nouveaux pôles internationaux de formation, une concurrence exacerbée entre les formations et les systèmes d’enseignement supérieur, un positionnement devenu essentiel dans les classements internationaux, une externalisation des systèmes de formation. Pour autant, les dynamiques de marché globalisantes se sont révélées également soumises aux logiques des Etats qui adaptent leurs politiques d’enseignement supérieur à leurs contextes historiques, nationaux, voire locaux. Ces tendances amènent à considérer le renouvellement des circulations étudiantes et de la fabrication des élites dans le monde et soulèvent plusieurs points qui seront abordés au cours de ces journées.

Une première session questionnera les impacts des stratégies d’ « attraction » et de « répulsion » des Etats des « Nords », plus particulièrement de l’Union européenne, anglo-saxons et d’Amérique du Nord, sur les flux d’étudiants mobiles en matière de politiques migratoires et d’enseignement supérieur.

Une seconde session sera consacrée aux logiques de privatisation et de délocalisation des formations dans les « Suds » et à leurs effets sur les marchés étudiants. Elle se focalisera sur les stratégies d’attraction et de captation de « nouveaux » marchés étudiants dans les universités privées qui sont à l’origine de la « fabrique » de nouvelles inégalités.

Une troisième session traitera de la régionalisation et de la délocalisation des circuits de mobilité en interrogeant l’émergence de nouveaux pôles d’influence et d’attractivité des étudiants et des élites dans le monde de l’enseignement supérieur, en particulier en Asie, au Moyen-Orient et en Afrique.

Enfin, les journées se clôtureront par une Table ronde dont l’objectif consistera à faire un état des lieux actuels des nouvelles circulations des savoirs et des élites et des enjeux qu’elles suscitent dans différents espaces d’enseignement supérieur dans le monde. Les échanges s’établiront autour de questionnements sur les circulations des savoirs, des élites et des apprenants dans l’espace euro-méditerranéen, dans le Pacifique insulaire, mais également sur les mobilités étudiantes hybrides qui se sont développées sous l’effet de la crise sanitaire et sont encouragées par les politiques environnementales.

Programme et informations également sur https://mobetu.sciencesconf.org/resource/page/id/2