Axe 1. Programme 3. Formes de mise au travail et relations entre groupes nationaux et ethniques

Ce programme regroupe les recherches se rapportant à  la problématique suivante. Dans les sociétés occidentales, l’articulation entre les migrations et la question du travail a évolué, entraînant le développement des recherches qui prennent en compte la diversification des formes d’embauche, des statuts et des relations professionnelles qui encadrent le travailleur migrant- avec des effets induits, également susceptibles d’analyse dans ce même programme, sur certaines catégories de la population active nationale, notamment celles qui sont issues de l’immigration passée. La trilogie flexibilité-précarité-illégalité est au centre de cette évolution. L’interrogation porte sur l’identification et l’interprétation de ces modalités nouvelles de mise au travail, en relation avec l’origine ou l’appartenance, réelles, vécues ou dites, des personnes.
Par ailleurs, nous avons à  traiter d’un fait paradoxal : les pays d’immigration sont (et admettent) qu’ils sont dépendants du travail des étrangers, surtout sous ses formes les plus déréglementées, mais leurs législations sont de plus en plus marquées par une xénophobie qui rend difficiles l’entrée et l’installation des candidats à  la migration. Ce mouvement de ciseaux entre l’attraction tenue pour nécessaire d’une main-d’œuvre allogène et le rejet de personnes jugées indésirables ou inassimilables ouvre à  la recherche un champ nouveau dont ce programme pourrait être porteur. D’une part, sont concernées les études portant sur les nouveaux liens juridiques et économiques qui s’établissent entre contrats de séjour et contrats de travail consentis aux étrangers. D’autre part et plus généralement sont concernées les recherches portant sur l’interrelation des facteurs discriminants (nationalité, appartenance ethnique, genre, âge, qualification) et des nouvelles formes de mise au travail. Les secteurs d’emploi atypique, voire les activités illégales ou exercées illégalement, y trouvent une place particulière.

Recherches en cours ou en projet

Le travail des étrangers dans l’agriculture occidentale : construction européenne et évolution des modèles migratoires

S. Potot, CR2 URMIS Nice, coordinatrice

Participants : S. Condro, MDC Université de Provence, LAMES (UMR 6127), F. Decosse, doctorant à  l’EHESS, B. Mésini, CR CNRS à  TELEMME (UMR6570), B. Michalon, CR CNRS à  ADES (UMR 5185), A. Morice, CR CNRS à  l’URMIS, F. Scrinzi, Ex Post-doctorante du projet, Lecturer l’Université de Glasgow

[Recherche retenue dans le cadre du programme ANR Jeunes Chercheurs 2005] plus d’info->200

Les nouvelles dynamiques migratoires, travail régulier et irrégulier en Europe

S. Potot, CR URMIS Nice (coordinatrice)

Participants : A. Morice CR1 URMIS Paris ; A. Réa à  l’ULB ; M. Ambrosini Université de Gènes ; M. Okolski, Centre de recherche sur les Migrations de Varsovie ; D. Toronjo, Université de Huelva.

[Projet retenu dans le cadre du programme ECRP European Collaborative Research Projects in the Social Sciences de la European Science Foundation] plus d’info->204

Thèse en cours associée à  ce programme

L’insertion continue : reconfiguration de l’état social et discriminations en quartier stigmatisé

J.-B. Leclercq, doctorant allocataire, Université Paris 7 (dir. A. Morice)