Séminaire Movida avec Marcel KAGAMBEGA et Serge Noël OUEDRAOGO

Le prochain séminaire MOVIDA se déroulera le 2 novembre 2023 de 11h à 13h (GMT+1) autour de :

• Marcel KAGAMBEGA, chargé de cours à l’Université de Bordeaux et chercheur associé au LMI-MOVIDA et au COMPTRASEC (France) : État et limitation de la libre circulation des personnes dans un contexte de crise sécuritaire. Le cas au Burkina Faso
• Serge Noël OUEDRAOGO, enseignant-chercheur au Département d’Histoire et Archéologie de l’Université Joseph Ki-Zerbo (Burkina Faso), est membre du Laboratoire des Systèmes Politiques, Économies, Religions et Sociétés en Afrique Noire, du Pôle d’Excellence Africain et du LMI MOVIDA : Burkina Faso – Méditerranée – Burkina Faso : des allers irréguliers aux retours « teintés de joie et d’amertume »

Résumés :

Marcel KAGAMBEGA

« État et limitation de la libre circulation des personnes dans un contexte de crise sécuritaire. Le cas au Burkina Faso »
Pays d’émigration et de transit, le Burkina Faso compte 21. 509 443 d’habitants (INSD : 2023) sur une superficie de 274. 000km2. Il partage 3.193 km de frontières terrestres avec le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Mali, le Niger et le Togo, la plus part de ces pays sont confrontés d’une manière ou d’une autre à la question terroriste. Plus spécifiquement, le pays connait depuis 2015, des attaques terroristes récurrentes  sur son sol aux conséquences désastreuses : des milliers de décès dont de nombreuses exécutions extrajudiciaires, 2. 062 534 personnes déplacées internes enregistrées par le Secrétariat permanent du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (2023), seulement 65% du territoire. Restaurer l’intégrité territoriale devient un impératif, un argument du reste avancé par des militaires burkinabè pour justifier les récents coups d’état dans le pays. Depuis sa prise de pouvoir en septembre 2022, le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR 2)  avec à sa tête le capitaine Ibrahim Traoré, a adopté de nombreuses mesures (mobilisation générale, mise en garde, état d’urgence, etc.) privatives de droits et libertés fondamentales des citoyens. Le droit d’aller et venir est largement compromis sur une grande partie du territoire national du fait de la guerre, et des mesures gouvernementales. Comment concilier libertés fondamentales et maintien de l’ordre public dans un contexte de crise sécuritaire ? Quels droits pour les citoyens en temps de guerre ? En quoi le recours aux « circonstances exceptionnelles » permet-il de justifier les limitations des droits et libertés ?

Serge Noël OUEDRAOGO

« Burkina Faso – Méditerranée – Burkina Faso : des allers irréguliers aux retours « teintés de joie et d’amertume » »

Après avoir surtout été un pays de transit dans le cadre du courant migratoire transsaharien vers la Méditerranée centrale, le Burkina Faso est, progressivement, devenu un foyer de cette émigration. A travers surtout des données empiriques, cette communication interroge la mise en œuvre des parcours migratoires de Burkinabè. Longtemps observateurs des périples migratoires dont une des étapes implique le transit au Burkina Faso, de jeunes burkinabè de tous genres s’y sont mêlés. Tirant des résolutions du calvaire vécu en Afrique du Nord et en Méditerranée, de nombreux migrants ont décidé de « revenir sur leurs pas », accompagnés par l’Etat burkinabè, par l’Organisation Internationale pour les Migrations ou d’eux-mêmes. Ces allers et venues se soldent, le plus souvent, par un espoir et des désillusions. Se pose alors cette question : « Tout ça pour ça » ?

Le séminaire aura lieu à distance. Voici le lien Zoom pour y accéder :

https://univ-amu-fr.zoom.us/j/87035263983?pwd=a2JVN3NSME9rOFpWTkk1TmNzdGdoUT09

ID de réunion: 870 3526 3983
Code secret: 624804